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De la congestion des métropoles à la multipolarité urbaine, un « Plan Marshall » du transport fluvial, fluviomaritime et ferroviaire en passant par une transition énergétique volontaire en valorisant particulièrement l’hydrogène

La France possède le plus long réseau de voies navigables d’Europe, soit 8 500 km de voies navigables sur un total de 38 000 km. Le réseau fluvial et fluviomaritime connecte sans rupture de charge la France à la Russie et permet même par le Danube de rallier la Turquie via le Bosphore pour atteindre Istanbul.

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À ce jour, notre réseau de voies navigables est très largement sous utilisé au profit du transport routier (très polluant) qui représente 88% du transport de marchandises et seulement 10% pour le réseau ferré.

Rien qu’une petite péniche au gabarit Freycinet (38,5 mètres) transporte l’équivalent de 25 camions et consomme 4 fois moins qu’un seul camion et une barge transporte 5 000 tonnes de marchandises, permettant de retirer des routes entre 200 et 300 camions et de décongestionner l’entrée des métropoles. Aussi, ce type de transport est particulièrement adapté aux nouvelles motorisations à l’hydrogène (piles à combustible).

La distribution urbaine fluviale offre une très grande souplesse répondant au besoin des commerces de proximité et de la livraison à domicile (dernier kilomètre). De plus, ce mode d’approvisionnement permet de développer la multipolarité urbaine. La croissance urbaine est souvent corollaire d’étalement urbain ou d’empilement  aux nombreux impacts en termes d’environnement (artificialisation et imperméabilisation des sols, embouteillages, pollution…), de qualité de vie (perte de temps, stress), d’inégalité sociale (augmentation du foncier, gentrification…)

Notre réseau fluvial français manque d’infrastructures et d’entretien pour maximiser son exploitation. Les avantages sont pourtant nombreux : coût de revient (3 fois moins cher que le fer et 10 fois moins cher que la route), d’aménagement du territoire, de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Une remise à niveau du réseau fluvial et fluviomaritime, accouplé à une réouverture du maillage très fin du réseau ferroviaire français est la condition obligée pour inventer le modèle économique de demain.

Du local au global. Les régions, les départements, les agglomérations et les villes doivent prendre toute leur part dans ce dispositif. Je propose la création de « COOPÉRATIVES LOCALES DES TRANSPORTS VERTUEUX ».

Pour toutes ces raisons, la France doit imposer une transition énergétique basée sur des transports vertueux par un véritable « Plan Marshall » des déplacements et de certains frets. La voie d’eau est une des grandes solutions.

L’hydrogène

Déjà certaines agglomérations et entreprises ont fait le pari de l’hydrogène, c’est le cas entre autres de la ville et métropole du Mans et de la Compagnie Fluviale des Transports (CFT).

Sur le sujet de l’hydrogène nous avons tous tendance à décliner les process les plus vertueux, (électrolyse par électricité propre, éoliennes, cellules photovoltaïques…)  mais ceux-ci prendrons le temps nécessaire à leur développement.

Par contre de nombreuses entreprises en France, souvent installées sur des territoires proches des ports, produisent des milliers de Tonnes d’HYDROGÈNE FATAL qui partent dans l’atmosphère.

Pour que cet hydrogène fatal soit utilisable comme énergie il faut le purifier par un process in-situ. Ce process nécessite un investissement de quelques Millions d’€ par unité, ce qui reste au final pour une même production 20 à 30 % moins cher qu’une électrolyse vertueuse.

Je propose de répertorier la totalité des unités industrielles françaises qui produisent de l’hydrogène fatal, et de travailler à une incitation à  la valorisation du produit.

À proximité de chaque site, une dynamique industrielle nouvelle pourra voir le jour. (Motorisations diverses, rétrofit…). La valorisation in-situ, limite les transports très onéreux nécessitant des équipements particuliers et très énergivores, (maintien de l’hydrogène transportée au-delà de -252°).