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PS : LA DÉCISION D’ORGANISER UNE PRIMAIRE EST BIEN L’AFFAIRE DU CONGRÈS.

Stéphane LE FOLL a raison de mettre dès maintenant sur le tapis le fait de vouloir une primaire pour animer le débat contradictoire sur les présidentielles qui désignera notre candidate ou notre candidat.

PS : LA DÉCISION D’ORGANISER UNE PRIMAIRE EST BIEN L’AFFAIRE DU CONGRÈS.

 

Oui le débat sur les élections présidentielles est indissociable du congrès du PS et pour plusieurs raisons.

La première raison est simple, elle tient au fait que la présidentielle aura lieu dans quelques mois.

La deuxième raison est liée à l’état du parti ramené volontairement  à  sa portion congrue dans un but uniquement stratégique mené par Olivier Faure et ses amis (pour l’instant).

Depuis son accession à la  tête du PS, son objectif est, dans un premier temps, de faire de ce parti une force d’appoint (c’est fait), puis dans un deuxième temps et après le congrès de continuer son œuvre d’effacement, en dissolvant ce qui reste du PS dans un nouveau parti d’union, ou plutôt dans un conglomérat de verts et autres clubs politiques peu audibles. Sont but : représenter le plus longtemps possible les quelques éléments du PS encore en suspension dans cette potion insipide, pour préserver sa présence politique et celle des ses affidés les plus loyaux.

La troisième raison est que le congrès d’un Parti Socialiste quasiment comateux n’intéresse plus personne et il faudrait  être hors sol pour croire le contraire.

Un PS qu’Olivier Faure s’est  appliqué à en réduire les effectifs, à  y laisser mettre en œuvre des commissions électorales non statutaires, à y proposer des ordres du jour des Bureaux Nationaux successifs  sans saveur et sans débat en faisant bien attention de mettre en dernier point les questions essentielles.

Un PS qui a fait du mensonge une règle. Souvenons-nous de la désignation de la tête de liste aux européennes, quand Olivier Faure nous disait le mardi qu’il n’avait plus de nouvelle de Glucksmann depuis plusieurs semaines, pour annoncer deux jours plus tard qu’il avait trouvé un accord avec lui.

Ne parlons pas de l’affaire Solferino !

Cette réalité doit nous ouvrir les yeux et nous faire admettre que le courage d’Hélène GEOFFROY, notre détermination, notre besoin vital de démocratie ne changera malheureusement pas l’ordre des choses dans un parti verrouillé, justement pour que rien ne change.

Le déni ne sert à rien. Continuer à vouloir croire, ou pire à faire croire pour des raisons d’intérêts locaux,  qu’il faut faire les choses les unes après les autres, respecter les timings imposés sans démocratie, etc. nous contraindra inéluctablement dans cette logique tactique de l’immédiateté source d’impréparation pour les phases suivantes.

Quatrième raison, un débat de ligne, d’idées, de positions, de défense de nos fondamentaux ne peut être que contradictoire.

La contradiction que nous devons apporter sera d’autant plus audible, crédible et en fin de compte gagnante, que dans un débat beaucoup plus « médiatisable » qu’un congrès. Mener de front les deux est tout à fait possible. Ce débat contradictoire continuera bien sûr après le congrès, mais que de temps gagné. Car en fin de compte les idées de mon positionnement politique existent depuis longtemps, il ne serait pas  honnête de laisser penser qu’à chaque congrès ont va réinventer le fil à couper le beurre. Après 44 ans de parti il y a longtemps que je sais que depuis « Rennes »  nos congrès sont largement  devenus des grandes calculettes à postes à pourvoir.

Si nous arrivons, par pression à imposer ce débat contradictoire, alors par induction il redonnera au PS des couleurs et renforcera la crédibilité de ceux qui défendent leur ligne .

Stéphane LE FOLL a raison de mettre dès maintenant sur le tapis le fait de vouloir une primaire pour animer le débat  contradictoire sur les présidentielles qui désignera notre candidate ou notre candidat.

Le choix d’organiser une  primaire, est aussi une affaire de congrès.

Si nous n’avons pas cette primaire, nous n’aurons pas de débat et pas de débat c’est encore une fois la victoire du fait accompli et l’échec de la démocratie.

Pour ma part la ligne avec d’autres nous l’avons, la voix pour incarner cette ligne nous l’avons aussi.

Alors pour moi c’est avec force et détermination que je soutiens de front la position de Stéphane LE FOLL et notre combat interne mené par Hélène GEOFFROY qui défend une ligne politique dans laquelle je me reconnais .  

Philippe Dorthe

Le 18 juillet 2021