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Pont du Pertuis… Quand la haine de ses adversaires est plus forte que l’amour de sa ville…

Publié le 01/04/2010

Pont du Pertuis
Stupeur à la lecture de Sud Ouest ce matin (10 mars 2010), qui annonce les possibles destruction et reconstruction du nouveau pont du Pertuis.

Pendant des années, accompagné de nombreuses associations, je me suis battu comme un « chien » pour sauvegarder le pont historique du Pertuis et la largeur originelle de 24 mètres du pertuis lui-même.

Combien de lettres, d’articles, d’éditos j’ai écrit pour faire comprendre que ce pont était l’âme des bassins à flot et que la largeur du pertuis était l’élément majeur du développement économique du deuxième bassin à flot.

Le Maire de Bordeaux est, aujourd’hui, rattrapé par l’Histoire.

Il est le seul responsable de l’ineptie d’avoir laissé démolir ce pont.

En ce qui me concerne, il y a bien longtemps que j’ai démasqué le vrai visage d’Alain JUPPĖ et que j’ai décortiqué sa stratégie et sa technique de communication : s’approprier seul les dossiers largement financés par les autres et accuser ces mêmes « autres » des ratés qu’il a à son actif.

Aujourd’hui, je le vois venir de loin : il va se défausser en disant que personne n’a voulu financer les 500 000 € nécessaires à la restauration du vieux pont et, par-là même, à la sauvegarde de la largeur du pertuis.

Aujourd’hui, il va faire reposer cette erreur sur la C.U.B. et sur son Président.

Et bien, non !!! Le Président de la C.U.B. n’a rien à voir dans la décision de laisser détruire le pont du Pertuis par le Port Autonome, aujourd’hui grand port maritime.

Tout le monde sait bien que chaque maire de la C.U.B. est le « patron » dans sa commune.

Si, à l’époque, le Maire de Bordeaux avait demandé au Port, au Préfet et à la C.U.B. de préserver l’ouvrage, tout le monde aurait trouvé l’idée « géniale ».

Les 500 000 € auraient été très facilement trouvés par les Collectivités, voire par le Port Autonome, largement subventionné par le Conseil Général.

Même la ville de Bordeaux, seule, aurait pu financer.

Oui, quand une commune peut sortir neuf millions d’euros du portefeuille du contribuable bordelais pour la mise en œuvre d’un Centre Culturel du Vin, elle peut aisément trouver
500 000 €.

Mais cette affaire du pont du Pertuis a fait tomber le masque

Cette affaire démontre que notre premier magistrat a préféré laisser détruire un ouvrage d’art historique et rayer l’avenir économique du deuxième bassin à flot, tout simplement parce que l’idée de la préservation était portée par un adversaire.

Philippe DORTHE